+ Le Carreau des Halles à Orléans (45)
Pour une fois que l’été arrive à la date prévue, ça tombe bien, la patronne du Carreau des Halles avait prévu le coup et nous avait demandé de jouer devant son bar avec un groupe de notre choix. Résultat, notre 10ème concert avec les Garage Lopez et une fois de plus, ça l’a fait ! Il y a un truc qui m’a toujours étonné chez les Lopez, c’est que bien que ce soit des vrais putain de rockers … ils arrivent toujours à l’heure, et ça c’est bizarre. Même si tout le monde s’en fout, moi, ça m’épate et j’avais envie de le dire. Par contre Yann, lui, c’est pas trop son truc. Il est quand même arrivé avec tout le matos avant qu’on se fasse péter la gueule par le public déjà nombreux et visiblement an manque de rock n’ roll. Qu’à celà ne tienne, on installe tout et les banlieusards attaquent avec la finesse qui les caractérise : Blitzkrieg Bop à fond. Ils se font un peu piquer la vedette par une blondasse raide def’ en maillot de bain qui fait des siennes mais ils récupèrent l’attention du public avec quelque blagues bien senties et surtout avec leur punk rock énergique (c’est comme ça qu’ils disent dans Rock Sound). Ils nous laissent ensuite la place. A ce moment-là, la blondasse sus-nommée est complètement à poil. C’est vrai qu’il fait chaud ! Elle sera rapidement évacuée par la Croix Rouge qui a dû la ramener à la piscine. Le public est constituer de vieux potes, de jeunes punks-rockers locaux, de vieux rockers et de pleins d’autres personnes qu’on ne connait pas. Le set a des petits airs de boulangerie vu le nombre important de pains, la palme revenant à Yann mais ça le fait rire car les Lopez, qui ont l’ouïe plus développée que le QI, saluent chacune de ses plantes. On essaie de rattraper la faiblesse de la technique par des blagues et des discours anti-Grouard (c’est notre nouveau Maire de droite) et ça passe. La rue est remplie, le pogo raisonnable et l’ambiance est rock n’ roll. Après un Cochran Blues à rallonge, c’est à nouveau aux Garage de répandre la bonne parole avec pas mal de vieux morceaux. Le public est un peu plus claisemé mais de plus en plus réceptif (saoul ?) à la musik de nos petits camarades. On a donc droit à la totale : la reprise de Subway, La compagnie créole, Jean Shulteiss et Coluche. Le public est définitivement conquis une fois de plus. Ils peuvent aller boire des bières la conscience tranquille. Pour notre part, on retourne sur la scène sans vraiment savoir ce qu’on va jouer. En gros, dès qu’il y en a un qui se souvient d’un titre de morceau, on le joue. On en profite pour placer quelques reprises pour les anciens : LSD, Oberkampf et autre Clash, comme ça tout le monde est content. Non content d’avoir instauré un couvre-feu pour les enfants, notre sympathique jeune maire RPR avait décidé que la fête de la musique finirait à 1 h du mat’. On a donc jouer jusqu’à 1 h 10, juste pour pouvoir dire qu’on a dépassé et aussi pour arrêter après le podium Pernod-play back du bout de la rue ! Qui c’est les punks là-dedans, bordel ?!? Après ça, bah, comm d’hab’, on a rangé le matos et on est rentré chacun chez soi. Rendez-vous la prochaine fois, pour le meilleur et le pire !
Extrait du site Brigitte Bop