Avec : Les Imbibés, Burning Heads, Hoax et Parkinson Square
+ Salle des Fêtes au 33, rue B Million à Saint Jean de la Ruelle (45)
Organisation : Hollow Produkts – 40 frs
Les HOAX ont des beaux mollets, si, si …Angus Young revisited Hardcore, ma foi, c'est pas moi qui viendrai m'en plaindre, ni de cette fameuse soirée SLAM DANS LA RUELLE, le 4 mars, organisée par les infatigables HOLLOW PRODUKTS qui en étaient là à leur troisième offensive. On en est tous ressortis plus ou moins sourds, mais bon, c'est le prix à payer pour se plonger dans un slam endiablé, et malgré le set approximatif des IMBIBES et le hardcore trop sophistiqué de PARKINSON SQUARE, on n'oubliera pas de sitôt l'excellent set des BURNING HEADS (n'est-ce pas Patrice…). Un set efficace et décapant, et des tubes comme s’il en pleuvait (I Fly, Go Away, Hey You…) certains regrettent encore un peu Doud, l'ancien screamer des Têtes Brûlées, mais Pierre DDT sait s'y prendre pour nous le faire oublier en deux temps trois mouvements; c'est qu’il a un charisme l'animal…Bref, le meilleur concert de la soirée, sans hésiter. Geordie Gomez (Les Bruits Défendus n°1)
Dimanche 4 mars 1990. Salle des fêtes de St Jean de la Ruelle. HOLLOW PRODUCTS, nouvelle asso ô combien efficace et prometteuse, innove en organisant un concert Hard Core!! Cela effraie et c'est tant mieux; le rock traditionnel ne Fait plus peur et ainsi perd son identité pour ne plus trainer derrière lui que des “Vince Taylor” de banlieue et des étudiants boutonneux en mal d'émotions Fortes. Le Hard Core est une musique (phénomène?) actuelle, peut-être mal perçue en France mais qui aux USA, en Grande Bretagne, en Allemagne et dans le monde entier développe des thèmes (société, révolte, drogues…), thèmes qui affectent les gosses responsables devant la pourriture de nos soi disant dirigeants de merde! Bon! Revenons à nos moutons, c'est à dire au concert. Environ 250 personnes pour quatre groupes quasiment inconnus à Orléans. C'est le premier exploit d'HOLLOW PRODUCTS; publicité efficace, prix des entrées à la portée du plus grand nombre (40F), bière à la pression. C'est une bonne recette pour attirer le public, pour éveiller enfin sa curiosité. Avec une bonne heure de retard sur l'horaire, le premier gang entre en scène. Les IMBIBES, invités Blésois dans cette Slam Party distillent un Punk Rock très 77 (Blois oblige) qui, il faut bien le reconnaître n'a pas outre mesure retenu l’attention du public. Les IMBIBE5 aux textes mi-anglais, mi-français ne sont pas inintéressants mais je crois que les gens présents avaient la tète à autre chose. A noter une excellente reprise du "Backstage Pass" des BOYS. Les IMBIBES sont à revoir dans d'autres conditions. Juste le temps de changer le matos et pour moi de boire une bière (peut-être deux?) et les BURNING HEADS investissent la scène. Après une longue abscence et un changement de chanteur guitariste, les Têtes Brûlantes sont de retour. Et quel retour ! Une grande claque dans la gueule. Emmenés par Thomas, batteur limpide, vif et incisif, les BURNING HEADS nous offrent un répertoire quelque peu renouvelé où puissance, rapidité et mélodies Font du gang Orléanais un groupe avec lequel il Faudra compter. On peut les qualifier de “Teenage Hero Core Band" tant leur musique est pure. Grosses guitares, basse irréprochable, la voix chaude et grave de Pierre the DDT Man pour les 3/4 des morceaux, et la voix fragile mais efficace de Thomas dont une superbe reprise du "Can I say" de DAG NASTY. Tels sont les BURNING HEADS, on en redemande. Long live BURNING HEADSI! Les kids ne s'y sont pas trompés alors… Slam à gogo! Dis, c'est quoi le slam? Allez les vioques, réveillez vous! Il s'agít de se hisser sur la scène et de faire le plongeon dans la salle où les copains vous rêceptionnent tant bien que mal, plutôt bien, d'ailleurs! Troisièmes invités de cette soirée, HOAX (mauvaise blague en anglais parait-il?). Premier concert orléanais pour le groupe Bresto-orléanais basé à Paris et annoncé comme "The next big thing" On est tout de suite fixé, le son est énorme, le look est estival; baskets, bermudas, tee-shirts et cheveux longs dans le vent. HOAX, c'est le Hard Core à tendance métallique, puissant, musical à l'image des gros calibres américains ou genre. Il est Fort dommage que l'on ait trop peu entendu les énormes progrès de Doumé le chanteur, très mal déservi par la sono. Quelques imperfections à la mise en place mais c'est un groupe très jeune, six mois d'existence seulement. C'est là leur quatrième concert et on les pressent déjà pour la première partie des grands "CIRCLE JERKS" à Paris. Vovote, guitarman à mitraillé les premiers rangs de riffs hargneux, hardeux et de solos killers, soutenu par Bébert, bassman et cheveu notoire, et Fred, beatman et breton une rythmique infernale, le mot est faible!! Un label autonome les a déjà contacté pour un single et un album, une cassette démo existe déjà. A suivre… Il se fait tard quand arrive PARKINSON SQUARE. Les lyonnais forts d'un album et d'un single au demeurant très en dessous de la valeur réelle du groupe live débarquent sur scène. Guitariste longiligne, bassiste grec, batteur balaise et chanteur homme grenouille futuriste, un drole de mélange ! PARKINSON SQUARE c'est du Hard Core puissent, très technique dans la foulée de NO MEANS NO, les Canadiens fous. Un enchainement de morceaux rapides, des breaks insensés et, chose étonnante pour une musique qui pourrait paraitre rébarbative, des mélodies que l'on peut aisément retenir. Sur le devant de la scène, deux personnages étonnants Laurent Frick, chanteur farfadet bondissant et Akis, bassiste incroyable mais vrai, musicien virtuose et efficace. PARKINSON SQUARE est un groupe français qui peut s'exporter et dans le genre, par ici, c'est trop rare. Deux rappels pour les lyonnais qui n'ont que trop peu l'occasion de jouer hors de chez eux. Tout le monde en fut satisfait, les musiciens comme le public. Cette "Slam Party" s'est terminée sur un bilan positif. Les slammeurs s’en sont donné à cœur joie, HOLLOW PRODUKTS a tout Juste bouclé son budget (sans subventions, eh oui) et les PARKINSON SQUARE ont tout particulièrement apprécié l'accueil qui leur a été réservé (public, bouffe etc…). Le Hard Core aurait il trouvé un public à Orléans, je l’espére. On attend d'autres concerts. Et que dit-on dans ces cas là? Merci qui? Merci HOLLOW PRODUCTS ! Johnny Di RONDELLE (Les Bruits Défendus n°1)