– 30/06/83 – Willcox et Docteur Feelgood (UK)

Affiche imprimée (79/104,5) / Archive : LVC

+ Le Zig-Zag / Zig à Olivet (45)

+ « Feeling n°5 »

Numérisé par la Fanzinothèque de Poitiers.

  • Titre : 005 – mai 1978
  • Type de document : texte imprimé
  • Année de publication : 1978
  • Importance : 96 p.
  • Présentation : impr. coul.
  • Format : A5
  • Prix : 6 FR
  • Note générale : Magazine rock petit format, couvre les débuts du punk à côté de groupes plus installés.
  • Au sommaire : Ted Caroll (magasins londoniens Rock On et label Chiswick), Doctor Feelgood, Patti Smith, Cherry Vanilla, Malcom MacLaren, Bijou, Queen, Generation X, revue de presse, agenda, Bob Marley, Johnny Thunders, Cheap Trick, Métal Urbain, The Banned, Carl Perkins + chroniques de disques
  • Langues : Français

– « Rock Festival » – 06/08/77

Affiche 44-58 imprimée (Philippe Ricard)

Avec : Brakaman, Lou’s, Shakin’Street, Marie et les Garçons, Tyla Gang, Little Bob Story, Bijou, Eddie and the Hot Rods, Dr Feelgood

+ Les Arènes de Mont-de-Marsan (40)

Le samedi fut tout simplement rock et ce fut un soulagement pour certains, qui comparent la musique des punks au bruit des tondeuses a gazons (le plaisir étant « quand ça s’arrête »). Lou's est un groupe de quatre filles qui s’est produit exceptionnellement les deux jours. Mais elles étaient déjà plus sures d'elles le samedi. Pourtant ces quatre nanas n’ont vraiment pas froid aux yeux, de vrais « garçons manqués » qui doivent aussi aimer bricoler leur Norton... indifférentes a leur présentation pas très esthétique. Juste « natures ». Mais le rock, elles en veulent et leur sincérité fait passer sur bien des défauts techniques ! Par opposition, le groupe suivant, « Shakin' Street » n'en apparut que plus phallocrate ! En effet, toute leur prestation semble axée dorénavant sur les charmes de leur chanteuse... Elle en a, c'est sur, et sait les mettre en valeur, au grand plaisir des photographes. Mais un groupe de rock, c'est autre chose, et on regrette car on avait cru, il y a quelques mois, voir cet « autre chose » en Shakin' Street... Encore une fille dans le groupe suivant qui vient de Lyon. Cette fois, c'est la « batteuse ». Marie et les Garçons s'inspirent manifestement des Modern Lovers. Un style assez introverti, donc difficile au milieu de tous ces déploiements ! C'est déjà une assez belle performance pour eux que de ne pas s’être fait jeter, sur-tout si l'on songe qu'ils montaient sur scène pour la première fois ! LES CHOSES SÉRIEUSES... Les choses vraiment sérieuses allaient commencer avec Tyla Gang, qui pratique un rock très musclé sans tomber dans le travers « hard ». Et c'est avec une immense satisfaction que l'on vit le public lui réserver un accueil délirant. Tyla Gang est en effet beaucoup trop méconnu. Sean Tyla a su retrouver des musiciens remarquables en la personne de Bruce Rowlands, guitariste, Brian Turring, bassiste, et Michael DesMaris, batteur. Un groupe qui fonctionne impeccablement derrière ce grand chef qu’est Sean. Un album devrait enfin sortir bientôt pour nous la prouver et je ne saurais assez vous recommander d'y prêter une oreille ! « Il n’y a eu qu'une heure de vraie musique a Mont-de-Marsan » devait parait-il déclarer modestement Sean Tyla après coup. Sans doute avait-il tout simplement oublié qu’après son passage, il y avait encore Little Bob Story. Et le délire continua, notre rock-group national semblant en pleine forme ! Un délire qui connut peut-être son apogée lors de « Riot in Toulouse »... Un triomphe bien mérité aussi pour Little Bob ! CONTROVERSE... L'enthousiasme se calma ensuite un peu. D'abord il y eu un peu de pluie. Ensuite les deux groupes qui suivaient sont devenus un peu controversés : Hot Rods parce que leur musique apparaît maintenant, surtout avec le guitariste en plus, comme trop « rhythm and blues » aux oreilles de ceux qui les avaient pris pour des punks aux débuts... Doctor Feelgood parce que le départ de Wilko reste mal digéré par les fans. Personnellement, j'ai tout de même beaucoup apprécié ce passage du Doctor ne serait-ce que pour la hargne farouche que Lee Brilleaux insufflait ce soir-la aux vocaux. EPILOGUE Restait Bijou, un groupe vraiment français puisqu'il a cette particularité rare dans le rock de s’exprimer dans notre langue. Pas mal de reprises dans leur répertoire : du Dutronc, du Ronnie Bird surtout (on va-t-elle ; Fais attention ; Tu perds ton temps) et autres Chaussettes Noires. Bijou joue très sec, très vite, et cela déconcerte les danseurs (malgré l'invitation de leur album « Danse avec moi »). Au total, si leur succès est mitigé a cette heure trop tardive, ils ont quand même réussi a étonner beaucoup de monde... Et un quart d'heure a peine après la fin de Bijou, la pluie se déclenche avec une violence soudaine, comme si elle avait été retenue jusqu’à la fin du festival. Elle précipitera le départ hagard des hordes ensommeillées et fera retomber la poussière soulevée par leurs « pogos » impis... (Serge DU MONTEIL - Rock en stock n°5) PS 1 : Jam n'est pas passé pour de tristes raisons d'horaire. L'organisation (Skydog + association locale) s'étant souvent montrée un peu débordée lors de ce festival... PS 2: Le passage de Lou Reed, le dimanche, ne faisait pas partie du festival, puisque c'était une autre organisation, KCP, qui prenait possession des lieux, en faisant repasser les gens a la caisse, bien sur.
Réveil agréable à Villeneuve-les-Marsans, une petite bourgade isolée, loin du festival, où on peut passer le début de l’après-midi en regardant la presse régionale qui s’en donne ta cœur joie. Puis retour vers la ville punk. La voiture de Torrent file à travers la campagne. Quelques verres a la terrasse du Sablart avec Lee Brillaux qui peste contre les Français. Une petite visite à Marc. I1 est malade, c’est pourquoi il n’a pas assisté au festival hier, mais, aujourd’hui, il viendra. Je retourne aux Arènes. Il y a encore plus de monde qu’hier : 4000 personnes. On ne s’attendait pas à autant de monde, le service d’ordre est cool. Je passe l’après-midi avec Pierrot et Fredo. Il n’a que treize ans et est déjà très éclaté. Il a passé pas mal de temps aux States et quand il va discuter en anglais avec un musicien, j’ai du mal a suivre leur conversation. Le concert commence avec les groupes français, Quidam, Brakamar, un groupe espagnol très marque par Status Quo, Fabienne et Shakin’ Street dont le répertoire s’est amélioré, The Lou’s repassent pour le contentement de tous. Mais c’est Tyla Gang qui va vraiment déchaîner la foule. Une façon de jouer très efficace, un boogie mécanique aussi inexorable que les ordres du Destin. Little Bob Story déchaîne lui aussi le public qui n’est pas tout à fait le même qu’hier, avec plus de chevelus, de freaks. Le petit Bob lance Riot in Toulouse. C’est presque l’émeute ! Eddie and the Hot Rods ont un nouveau guitariste, Graeme Douglas, ex Kursaal Flyers, qui s’en tire pas trop mal ; il donne plus d’assises au groupe qui, malheureusement, perd de sa spontanéité. Au milieu de leur passage, il commence à pleuvoir, mais ils continuent de jouer quand même. Ensuite, c’est Doctor Feelgood. Lee Brilleaux a du mal à combler l’absence de Wilko. Pourtant le nouveau guitariste, John Mayo, est très new wave, cheveux courts et blouson de cuir. Le concert se termine avec Bijou qui lance des boites de bière et des badges au public. Les Anglais les acclament, c’est pour eux une révélation. Puis l’orage éclate. Electric Callas ne pourra pas passer, ni les Jam qui sont retournés furieux à Londres. Le reste de la nuit se passe au Café des Arènes, Mick Jones drague Bernadette Laffont, Lee Brilleaux boit bière sur bière, Dave Vanian est parti dans de longues discussions avec Jean-Gilles Callas.

« Un jeune homme chic » de Alain Pacadis

– « La fête rouge » – 18/10/75

Avec : Angel Face, Dr. Feelgood, Captain Beefheart, John Cale & Isotope, Tim Blake, Jacques Higelin, Tri Yann, C. Ribeiro, B. Lavilliers, F. Béranger, Little Bob Story, les Frenchies…

+ Grande halle de la Villette à Paris (75)

Premier concert d'Angel Face en octobre 1975 aux Halles de la Villette pour la fête du journal Rouge (organe de la Ligue Communiste Révolutionnaire). Ce concert prendra la forme d’une grande improvisation psychédélique électrique, digne des Pink Fairies. Cette dimension d’improvisation restera la marque de fabrique de la musique d’Angel Face fondée sur les riffs de la guitare de Riton joués à des tempi médium et se développant sur des durées plus qu’élastiques.

Hervé Zénouda

ANGEL FACE : Riton Angel Face (guitare), Julien Regoli (guitare), Pascal Regoli (basse), Hervé Zenouda (batterie).