– « Chaos festival » – 20/10/84

Affiche 56-76 imprimée / Illustration Punky

Avec : Trotskids, Kidnap, Reich Orgasm, Collabos, Komintern Sect, Camera Silens

+ Salle du Baron, boulevard Jean Jaurès à Orléans (45000)

Organisation : Chaos Productions – 45 frs

Ticket / Archive : Sandrine

Sub-Kids : Denis (guitare et chant), Fred Rok (guitare), Steve (basse), Bubu (batterie)

Kidnap : Frédo (chant), Chicol (guitare), Fonfon (guitare), Chicol (basse), Aldo (batterie)

Reich Orgasm : José (chant), Patrice Riff (guitare), Fabien (basse), Vandem (batterie)

Trotskids : Doumé (chant), Oliv (guitare), Denis (basse), Félipé (batterie)

Collabos : Raskal (chant), Steph (guitare), Hervé (basse), Frédéric Le Goff (batterie)

Komintern Sect : Carl (chant), Punky (guitare), Jano (basse), Thomas (batterie)

Camera Silens : Gilles (chant), Benoît (guitare), Eric (basse), Bruno (batterie)

Jean-Marc, Delphine, Carl, Patrice, Paco, Jano, Thomas, Sandrine, Bruno, Eric, Gilles, Punky, Marylène, Isabelle et Vandem (photo Jean Zindel)

– « Chaos festival » – 09/03/84

Affiche 42-59,5 imprimée

Avec : Komintern Sect, Reich Orgasm, Trotskids et Kidnap

+ Centre Léo Lagrange au 219, rue de Bourgogne à Orléans (45000)

Organisation : Chaos Productions – 25 frs

KIDNAP : Fonfon, Fabrice et Frédo

Kidnap ne joua qu’un seul morceau !

TROTSKIDS : (photo Jean Zindel)

REICH ORGASM : José (chant), Patrice Riff (guitare), Fabien (basse), Vandem (batterie)

[ Sur le front : Fesni. ]

– Chaos Productions

Punky et Hervé (photo Jean Zindel)

Orléans (45) // Septembre 1982 – 1987 // Label

B&G: Depuis quand existe Chaos Productions ?

Punky:Chaos, ça existe depuis 3 ans exactement. Ca fera 3 ans au mois de septembre.

B&G: Pourquoi avoir formé Chaos? Dans quels buts ?

P: Tout simplement, parce qu’au début, on était 2 groupes punks sur Orléans qui voulaient sortir un disque, comme tous les groupes punks anglais. Et comme un disque revient très très cher, on s’est associé avec 2 groupes de Blois – Kidnap et No Pub. Chaque groupe, chaque musicien a investi du fric. A partir de ça, on a fait Apocalypse Chaos, et à partir des bénéfices, on a fait Chaos en France n° l.

B&G: Comment se fait le choix des groupes pour les compilations ?

P: Le choix des groupes pour les compilations est vraiment très très dur. Hervé, le batteur de Reich, et moi, choisissons les groupes. C’est ã dire que les groupes nous envoient une K7. Si la K7 est mal enregistrée, peut-être qu’il y a un bon titre mais on ne peut pas le déceler, alors ce n’est même pas la peine. Donc il faut que les groupes nous envoient une K7 la mieux possible pour qu’on puisse remarquer un morceau qui est bon. On est peut-être passé à côté de groupes hyper bons ce qu’on veut, c’est une K7 bien enregistrée.

B&G: Pourquoi ne jamais prendre de groupes parisiens ?

P: Parce que premièrement, on est des provinciaux, on est des Orléanais. Les mecs de Paris, ils ont une super chance : au niveau studio, pressage, gravure, ils ont absolument ce qu’il faut, et nous on n’a rien du tout. J’en passe et des meilleures. Les mecs de Paris, ils peuvent faire un disque pas très cher tandis que nous, on est vraiment obligé de demmerder.La distribution, c’est pareil. Au niveau des affaires, des factures, il faut se faire régler. Je ne vois pas pourquoi on prendrait des groupes sur Paris.

B&G: Les relations avec les groupes signés sur Chaos ?

P: En principe, elles sont très bonnes, à part quelques exceptions. Même avec les groupes étrangers, elles sont excellentes.

B&G: Dernièrement, il y a « Chaos en Europe » qui est sorti. Pourquoi l’avoir fait ?

P: Au départ, on a fait « Apocalypse Chaos » avec simplement des groupes d’Orléans et de Blois. On a vu que ça marchait, et on s’est dit « pourquoi ne pas faire ,une compilation française ? » On l’a faite, ça a bien marché, on en a fait une 2ème. Au niveau des groupes français, en ce moment, Ça craint un peu parce qu’il n’y a plus grand chose. Alors, on s’est dit « pourquoi ne pas faire une compilation européenne ? » On a mis 1 an à la faire, à contacter; les groupes allemands, suédois, espagnols, etc… Parce que c’est un besoin, faire une 3ème compilation française, c’était impossible parce que tu n’avais pas de groupes français, à part les seuls qu’il y a sur les compilations, plus 2 ou 3 autres, ce n’est guère possible. Et, là au niveau projet, on va sortir une compilation internationale. Ca s’appellera « Chaos In Univers »…(rires)… Non, elle ne s’appellera pas comme ça, elle s’appellera « International Chaos » qui sera avec des groupes japonais, italiens, bulgares, de tous les pays. C’est un besoin, une progression. On pourrait refaire une autre compilation européenne, mais il vaut mieux faire une compilation dans le monde, c’est plus intéressant. Au départ, Chaos Productions s’est formé pour faire connaître les groupes, ça a toujours été ça. Nous, on s’est fait connaitre grâce aux compilations. B&G: Sur « Chaos en Europe », j’ai vu qu’il n’y a plus de pub pour « Apocalypse Chaos » et « Chaos en France n° 1 ». Sont-ils épuisés ? Oui, ils sont épuisés. On pourrait les faire ressortir, mais on n’a pas assez de fric pour les faire ressortir. On préfère remettre sur le marché le « Chaos en France n° 2 ». B&G: Un projet de Chaos Festival n° 2 ? En ce moment, on a du mal à joindre les 2 bouts. On réserve le fric pour le Komintern Sect, qui a coûté très cher, surtout au niveau de l’enregistrement. Et les projets qu’on avait, sont un peu effacés pour l’instant, donc un Chaos Festival, ça m’étonnerait. B&G: Sinon, d’autres projets ? Un Reich Orgasm? Non, Reich vont sortir un autre album, mais quand, on ne sait pas encore, quand on aura du fric. Parce que pour l’instant, on est pratiquement à O au niveau du compte. Mais, chaque mois, c’est une rentrée. Tu ne sais jamais combien tu vas avoir. Tu ne sais jamais les ventes qu’il va y avoir. B&G: Au niveau des ventes ? Ce qui se vend le mieux, évidemment, ce sont les compilations. Au niveau des 33t, c’est quand même le Komintern Sect, et les Collabos. Les Collabos, en quelques mois nous ont pratiquement rattrapé. Nous, ça fait 2 ans qu’on l’a sorti.

Bruits & Graffitis n°15

Punky et Hervé (photo Jean Zindel)