– 01/11/01 – Brigitte Bop et la Ruda Salska

+ L’Astrolabe, boulevard Jean Jaurès à Orléans (45000)

Ha putain, y’avait longtemps qu’on avait pas joué, et ben on a pas été déçu ! Bonne salle, bon son, bonne organisation (à ce propos, merci à Punky (le Vrai) et ses amis : il y avait des Milky Way dans les loges, ces gens-là savent recevoir), et une salle pleine à craquer. Et c’est là que ça se complique … Déjà, les préventes achetées à la FNAC et à l’Office de tourisme, on n’a pas trop l’habitude. Ensuite, le public assis dans la salle avant le concert et pas en train de papoter au bar devant une bière, ça cachait quelque chose. Et le résultat ne s’est pas fait attendre. Pourtant, on a tout essayé pour les faire réagir : les blagues stupides, les faux solos, les chorégraphies ridiculo-hardrockiennes, les reprises de Renaud, parler en anglais, rigoler, faire les énervés, chanter, brailler, bref, tout … pour RIEN. Une apathie quasi-générale à l’exception d’une cinquantaine d’excités discéminés dans la salle au mileu de 550 cadavres qui nous ont regardé pendant une heure, sans bouger, sans sourire, sans parler. Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé de gueuler « Que vive le rock libre » devant une jeunesse amorphe qui vous regarde comme si vous étiez un poste de télévision, moi si, c’était jeudi soir et je peux vous dire que ça fait … je ne sais pas, c’est indescriptible. Enfin voilà, on a tout donné, ils n’ont rien pris. Par la suite, ils ont quand même agité les bras en l’air comme leur demandait le chanteur de la Ruda. Un moyen de vérifier s’ils sont tous pubères avec du poil sous les bras peut-être ?!? En tout cas, messieurs de la Ruda Salska, votre public, vous pouvez le garder. Moi, je vais aller me payer une retraite complémentaire par capitalisation et dimanche, je vais aller causer de tout ça avec Blutch, ça va me faire du bien. Pour finir sur une note de gaieté, voici un petit florilège de propos entendus durant notre concert :

– Mais qu’est-ce qu’ils font ? Arrêtez. C’est pas du ska (une jeune fille visiblement bien informée)

– Alors ils viennent de Toulouse ? C’est bizarre, ils ont pas trop l’accent (Il faut avouer que nos potes les dahus-garous sont venus nous voir et qu’on leur a dit « bonjour les toulousains » quand ils sont arrivés)

– Il a l’air content le guitariste, il sourit (Une fan de Marilyn Manson, des Nashville Pussy, de Michel Sardou, de Popeck : entourez la bonne solution)

– Dis donc, il est costaud le bassiste (c’est vrai)

– Beeeeuuuaaarrrrrggggh (un jeune homme juste devant la scène. Il avait reniflé une capsule de Kronenbourg).

– Oui, du Nutella (une jeune fille évanouie à qui Punky demandait si elle avait mangé)

– Désolé, on vous a fait rater Pop-Stars (Bastos qui commençait à être un peu irrité par cette jeunesse complètement Universalisée)

– Vous qui aimez le ska, demain, il y a Carlos à Sandillon (Bastos pas encore énervé)

– Alors, elle vous plaît la salle des fêtes de mon boss ? (Charles dans l’après-midi)

– Bérurier Noir !!! (un inconnu à la fin de « que vive le rock libre ». Merci à toi)

Enfin, tout cela n’est pas très grave. On s’est quand même bien amusé sur scène, on a été interviewé par Radio Chrétien Fréquence et on a mangé des Milky way. Enfin, JP a enregistré le concert. Si ça pète, on vous le met en MP3, comme d’hab’.

Extrait du site Brigitte Bop