Hollow Produkts

Comme le disait si justement Groucho Marx, la tentation de se raconter est irrésistible. Aussi au risque de passer pour un affreux opportuniste porté sur l’autosatisfaction, je m’en vais de ce pas vous parler d’HOLLOW PRODUKTS, et tant pis si j’en suis le vice-président. Les lettres d’insultes paraitront dans le prochain numéro.

Il Faut bien avouer que depuis la mort de Canon productions il y a bientôt quatre ans, l’organisation régulière de concerts tenait de la gageure voire de l’exploit. Un peut remercier d’emblée les quelques passionnés qui ont pris le risque (surtout financier) de faire venir leurs groupes favoris au prix de  mille difficultés : Tiag, Stiff, Stéphane Dubois, Michel Rose, Gégé Moderne, sans oublier Didier Fillioux et Zero Hour, et d’autres encore, se sont pris la tête en jurant, mais un peu tard, qu’on ne les y prendrait plus. Plaie d’argent n’est pas mortelle mais un déficit de plusieurs milliers de francs et une salle à moitié vide, ça vous calme les ardeurs pour un bon bout de temps.
Mais devant le monopole exercé par certains (des noms, des noms grand lâche !), il était temps que vienne la relève, ne serait ce que pour que tout le monde puisse s’exprimer, pas seulement les têtes d’affiches. Il existe un paquet de bons groupes en France qui ne demandent qu’à venir faire exploser leurs Marshalls chez nous, sans oublier les groupes locaux qui méritent souvent mieux qu’un pack de 12 pour trois quart d’heure de set et l’attitude inconsidérée de certains exploitants de salles rappelant fâcheusement celle du jeune cadre dynamique de chez IBM au sortir de la bourse des valeurs, confronté au keupon moyen qui s’efforce de lui taxer cent balles.

C’est sur ce genre de considérations, aggravées d’un état éthylique prononcé qu’est né HOLLOW PRODUKTS au mois de novembre 89. Aujourd’hui, à la veille de son quatrième concert en quatre mois, agrémenté cette fois-ci d’une convention du disque digne de ce nom, le bilan est plutôt positif. La fréquentation n’est pas toujours celle espérée mais l’association a encore les reins solides et des projets en pagaille. Le programme est en passe d’être bouclé  pour le reste de la saison et l’on songe déjà à la rentrée de septembre et même au premier anniversaire de l’asso qui promet de faire du bruit. Coté cour la sono employée (Scène de Nuit) et les éclairages montrent, preuves à l’appui que gros matos peut rimer avec gros son, ce qui n’est pas toujours le cas, à Orléans comme ailleurs. Coté jardin, L’organisation bar/SO a su prouver son efficacité même si quelques détails restent à revoir. Quand aux groupes qui ont brûlé les planches à St Jean de la Ruelle, ils sont la meilleure publicité de l’asso quant à l’accueil reçu. Ceci dit, il ne s’agit pas de s’endormir sur des lauriers fraîchement coupés, et l’on s’emploiera à présenter des concerts toujours mieux ficelés, en tâchant de conserver la formule quatre groupes pour quarante balles“ le plus longtemps possible. Et n’oubliez pas qu’une asso c’est bien, mais deux ou trois, c’est mieux. La place est suffisamment grande pour tout le monde alors, organisateurs en herbe, allez y, ça n’est pas HOLLOW PRODUKTS qui vous coupera l’herbe sous les pieds.

Contact : HOLLOW PRODUKTS
29, rue des grenats
45140 ST JEAN DE LA RUELLE
Tél. 38.88.06.05 (Philippe)
ou
101, rue d’Illiers
45000 ORLEANS
Tél. 35.53.11.58 (stéphane)

PREMIER ACTE
Deux jours avant le réveillon, HOLLOW PRODUKTS démarre avec une soirée qui fera date et une formule qui impressionne d’emblée Six groupes pour 40F. Cinq Rockin’ Bands d’Orléans et les REACTORS de Tours en invités vedette. Le coup d’envoi est donné avec un groupe mythique puisque dissous depuis, les FLY FUCKERS (en français…) Suivront dans l’ordre, les TONTONS FLINGUEURS, le grand retour de Camille ex-CIVILS RADIO, les PROSPECTORS, toujours prêts quand il faut frapper Fort, les CRY BABIES, toujours excellents et KEY LARGO, toujours plus swing. Les REACTORS clôturent le soirée à plus de deux heures du mat’. Un peu trop quand même, six groupes, mais le bilan est nettement positif.

DEUXIEME ACTE

Un mois après, le 2 fevrier exactement, deuxième salve.
Innovation, les 4 groupes viennent de Blois. MEZCAL, rock Français mâtiné de ska, ELECTRIC SUICIDE, rook’n’roll dans l’esprit Detroit meets Australia, le grand retour de KIDNAP, du pur punk rock 77, qu’on n’avait pas vus à Orléans depuis des lustres, et les BIG TOWN PLAYBOYS, le dernier avatar de Stephane Jopek, fameux croisement entre Lee Brilleaux pour le physique et wilko pour le jeu de guitare. Une note rythm & blues pour la fin de soirée. Moins de monde que la première fois, mais au bar, un Blésois vaut 2 Orléanais. Les barmen s’en souviennent encore.

TROISIEME ACTE

A mars, soirée Hardcore après les vêpres. Je ne m’étendrai pas sur les mérites des IMBIBES , BURNING HEADS, HOAX et PARKINSON SQUARE puisque deux pages leur sont consacrées dans ce présent zine. Un bon Concert de toute façon.

QUATRIEME ACTE

Facile. Si vous avez acheté ce zine le jour de sa sortie, vous êtes aux premières loges. Alors en plus de la convention et des animations inhérentes, à partir de 19 heures, FLYTOX, nouveau groupe local, les SHAKIN’ DOLLS d’Angers, sorte de petits frères des Thugs (des petits frères très doués, ma foi a en juger par leur single sorti chez Black 8 Noir ), les KLEPS d’Orléans dont la réputation n’est plus à faire, et en vedette les THOMPSON ROLLETS de Périgueux. Soirée Rock’n’roll en perspective, à mon avis, les voisins ont déménagé depuis longtemps

CINQUIEME ACTE ET LA SUITE

Le cinquième acte, c’est pour le 11 mai. Au programme, DDT le toxic rock’n’roll local, des kids de banlieue qui se baladant en skate board entre le hardcore et le rap, DAVE & THE MAGIC MUSHROOMS, du pur 60’s sound revisité par un ancien Komintern Sect et un ancien Reich Orgasm (!) les lapins, les lapins !
Les BACKSLIDERS, nouveau groupe du chanteur de Fixed Up et les CHAMELEON’S DAY de Grenoble ; écoutez donc leur premier album chez Spliff Records, la sauvagerie qui déboise les montagnes.
La cloture de la saison aura lieu le 17 juin avec un programme encore
tenu secret. Autant dire qu’on peut s’attendre à tout et surtout au meilleur.

TWANGY (Les bruits défendus n°1)