Cinéma Casino / Studio III / L’Amphi / Le Bateau Ivre

+ L’Amphi au 146, rue Edouard Vaillant à Tours (37000)

+ Le Bateau Ivre au 146, rue Edouard Vaillant à Tours (37000)

Une première salle sous le nom de Cinéma Casino.
Puis se fût le cinéma Studio III qui faisait parti des "Studios", cette salle trop loin du complexe des Studios (rue des Ursulines) fut abandonné en septembre 1980.
Janvier 1983 le cinéma est transformé en salle de concert sous le nom de l'Amphi
Repris apar Gisèle Vallée et Joel sous le nom du Bateau Ivre.

L’AMPHI « ON THE ROCK » avant de s’ouvrir sur d’autres spectacles

Orléans, Le Mans, Poitiers, trois points vivants délimitant un « triangle des Bermudes » pour les amateurs de rock. Car ils reprochent a Tours de n’être pas une capitale du rock. Ne pouvant compter sur l’aide des pouvoirs publics, il leur reste la volonté de quelques-uns pour faire évoluer les choses.
Il y a deux ans, lorsque le cinéma Studio 3 suspendit cette location de salle, on se proposa pour le transformer en discothèque. Faute de moyens l’affaire n’a pas pu se réaliser. C’est alors que Jean-Pierre Lion et Thierry Guignard, dit « Nounours » eurent l’idée de transformer le cinéma situé à l’angle de la rue Edouard- Vaillant et de la rue de la Tour-d’Auvergne, en salle de concert pour permettre aux nouveaux groupes de s’entraîner et de pouvoir se produire devant une salle qu’ils ont surnommée « l »Amphi ».
Normal quand on se trouve dans une ville universitaire et que le rock devient un élément de la culture musicale de cette fin de siècle.
François D.

Jean-Pierre Lion et Thierry, le batteur du groupe « Champagne », ont voulu que cet espace de 300 places soit le catalyseur de tous les groupes de la région.
Ils ont loue cette salle depuis le mois de septembre et sont maintenant, depuis la disparition du « Petit Faucheux », le seul lieu de rencontre du rock.
Tous les mercredis soir ils proposent un concert et les autres jours louent la salle pour d’autres spectacles. Thierry n’hésite pas d’ailleurs a remplacer au pied levé un groupe avec ses copains lorsque celui-ci ne peut pas venir.
L’équipe de l’Amphi est en relation avec Castafiore Production qui est la seule organisation de concert à Tours.
Samedi, ils présentent « Wilko Johnson », l’ex-guitariste de Dr Feelgood et Ils ont déjà invité également tous les groupes de Tours, « Méphisto », « Bain-Mousse », « Bocal 5 », « Nicolas Cruel ». Ils proposent aussi des studios de répétition à des prix défiant toute concurrence.
« Les gens voulant s’y rendre ont parfois du mal à nous trouver mais prochainement nous poserons une enseigne lumineuse sur la façade », explique Thierry.
Actuellement, le salle est en pleine réfection. On lui redonne un coup de peinture sur les tons marine, noir et or. A plus longue échéance, le projet est d’en faire une discothèque, « le samedi seulement », explique Jean-Pierre Lion qui voudrait par ce biais financer plusieurs autres activités moins rémunératrice. – Je voudrais relancer le thé dansant le mardi soir, présenter des soirées cabaret le vendredi, consacrer
des journées au théâtre. En faire un lieu d’animation très large, une maison des jeunes privée sans les freins qui peuvent exister habituellement. »
Pour ce Tourangeau de 35 ans, ancien chef d’orchestre, Il n’y a pas qu’une musique. Un moyen peut-être de recréer une tête a laquelle il tient. « Pour les enfants nous souhaitons également organiser des mercredis après-midi récréatifs. » Il reste encore les gradins au balcon, le projecteur, du matériel d’éclairage va être acheté, la scène est importante…
Des éléments qui permettent de réaliser de nombreuses animations « avant les prochaines vacances », assure Jean-Pierre Lion qui annonce même pour le mois
de juillet une exposition florale.
Et Jean-Pierre qui considère que « la vie c’est un spectacle, une succession d’émotions à faire partager, ne s’inquiète pas outre mesure des réactions un peu
apeurées de certains voisins du quartier. « Notre salle doit être un lieu d’animation largement ouvert. Et nous sommes tout disposés á leur louer pour un concours de cartes. Je conçois que la musique rock soit perçue comme agressive. Mais c’est en
donnant aux jeunes la possibilité de s’exprimer qu’ils n’auront pas la sensation d’être rejetés. »

La Nouvelle République du Centre-Ouest (19/04/83)